Biographie

Tatieva,
Artiste peintre ou coloriste ?
Vit et travaille à Annecy

Tatieva est née à Grenoble en 1965. Artiste peintre autodidacte, elle peint et écrit depuis l'enfance. Petite fille, elle développe son imagination et sa créativité par les heures de solitude. De 12 à 19 ans, elle participe et remporte plusieurs concours de dessin. Notamment le premier Prix des Imprimeurs de l'Isère avec la conception d'une étiquette pour articles de papeterie. On retrouve également ses Callipyges en carterie.


Ses rencontres amoureuses et picturales vont de pair. C'est ainsi qu'elle découvre la peinture à l'huile avec un artiste bourru polonais allemand. Pas plus bavarde, elle observe dans le silence. C'est aussi là, dans cet atelier glacé qu'elle aime, qu'elle apprend l'art de la pose. Après une période de désamour avec l'huile, Tatieva redécouvre le plaisir de peindre avec l'acrylique. D'humeur légère, l'acrylique se prête à tous ses caprices. Ses Callipyges prennent place. L'artiste a le goût du jeu et s'amuse à mêler des couleurs hors du champ codifié de la roue chromatique. Et dépose sur la toile 12, 15 ou 20 lavis de couleur pour obtenir la luminosité recherchée, celle qui illuminera ses tableaux.



 
"Quand le pinceau gratte la toile, la triture, la malmène ou l'illumine, la transforme ou la révèle, il y a comme une émotion forte qui fait palpiter le support mais aussi l'artiste... J'aime frotter, gratter, faire crisser le pinceau jusqu'à la virole, jusqu'à cette petite pièce de métal qui relie les poils du pinceau au manche de l'instrument. La musique du pinceau sur la toile est troublante, chantante, hypnotique.
C'est parfois si bouleversant que j'en pleure, parfois en me prêtant pleinement à cette émotion, parfois en la rejetant brutalement parce que trop forte. C'est une bataille, un combat, une lutte. D'amour."


Au commencement est le modèle. Une rencontre. La rencontre.
Un modèle en douceur, en rondeurs, plein de courbes et de déliés, une peau sur laquelle joue la lumière. Puis vint la toile. Choisir avec ses mains plus qu'avec les yeux. La toile, celle qui réveille l'envie.  La main touche la toile, l'apprivoise, joue de sa paume sur le grain... Enfin, le déclic. Celui du modèle et de la toile, du modèle sur la toile. Une pose parmi les poses.
L'apothéose, c'est le jeu de la couleur. Tatieva a choisi l'acrylique. Médium simple, ludique, plein de fantaisie pour peu que l'on entre dans la danse. Elle étale, elle gratte, elle enlève, elle met, elle rajoute, elle dilue, elle épaissie, elle fluidifie ou elle combine avec des matières, des fibres, du papier, des collages.
La toile devient vivante vibrante. Elle existe, seule ou, plus encore, par le regard de l'autre. Et une couleur, unique : le rouge d'alizarine, tiré de la racine de garance.



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